Mathilde Sagnes, une championne Tarn-et-Garonnaise
Peux-tu te présenter, pour les Tarn-et-Garonnais qui ne te connaissent pas ?
J'ai 26 ans et je suis originaire de Montauban. J'ai commencé par la gymnastique, puis je me suis mise au cross à l'époque où j'étais au collège Olympe de Gouges, avec l'UNSS. Ensuite, j'ai adhéré au club d’athlétisme de Montauban où j'ai particulièrement apprécié le demi-fond : 1 500 m et 5 000 m. J'ai adoré le cross dès le début. Il s'agit de courir sur les chemins de terre avec une répétition de boucle d'environ 2 km, sur une distance de 10 km en tout.
À présent tu fais surtout du trail. Quelles sont tes meilleures performances en trail ?
Ma plus grande performance, c'est le titre de championne du monde obtenu en équipe il y a deux ans en Patagonie, sur une course de montagne format court avec les quatre filles de l'équipe de France. Cette année, ma performance la plus notable à l'international, c'est la deuxième place à l'OCC, durant l'UTMB qui est un grand rendez-vous international du trail à Chamonix. Je suis arrivée deuxième derrière Blandine l'Hirondel. J'ai obtenu mes deux premières médailles en catégorie Senior en championnats de France FFA. J'ai fini deuxième sur le trail et troisième en course de montagne.
Et te voilà de retour en Tarn-et-Garonne !
Oui, je reviens régulièrement ici. Mon père a une exploitation à laquelle je suis attachée et donc je viens l'aider « à la ferme » comme l'on dit entre nous.
Et dimanche tu as participé aux championnats de France de cross-country ?
Oui, refaire un cross à Montauban, c'est sympa. Le championnat de France, c'est un gros événement, donc les avoir à la maison et vraiment sur nos terres, c'était un événement à ne pas manquer.
En quoi consiste le cross-country ?
Le cross-country est une discipline qui n'est malheureusement pas assez connue, et qui consiste à courir sur des sentiers. Il y a la version courte et la version longue : entre 5 et 10 kilomètres, souvent sous forme de boucle, avec une répétition de trois à cinq boucles. Il se pratique en forêt, en sous-bois ou de plus en plus sur des hippodromes comme à Montauban.
On recherche des chemins avec de la boue, notamment en période hivernale, un peu de sable parfois, des terrains qui ralentissent plus la course par rapport au bitume ou à la piste pour plus travailler l'effort musculaire.
Du coup, il ne faut pas glisser...
Oui, c'est pourquoi il est important de courir avec des pointes : ce sont des chaussures légères avec des petits crampons, et des vis à changer selon le terrain qui est plus ou moins gras, qui vont de 6mm en terrain sec jusqu'à 15 mm en terrain boueux.
