Gabriel Noutary : l’infatigable

Gabriel Noutary : l’infatigable

Gabriel Noutary à l'entrainement d'athlétisme

C’est dans la ferme de ses grands-parents, perchée sur une colline entre Montpezat-de-Quercy et Montalzat que Gabriel nous a reçu. Le champion tenait a nous faire découvrir ce terroir où il aime se ressourcer avant d’aller décrocher des titres. Ayant été par deux fois vainqueur du marathon de Montauban, des 100 km du Pays basque, puis des 100 km de Millau où il a réalisé un chrono exceptionnel, Gabriel, à 27 ans, multiplie les exploits avec le maillot du Club Athlétique Caussadais, et l’équipe de France lui tend les bras.

  • Quel est ton secret pour aligner de telles performances ? Est-ce le fait de toujours avoir fait du sport ?

C’est vrai qu’étant jeune, j’ai pratiqué touts les sports avec l’UNSS. Quand il manquait quelqu’un, j’étais là. Le cyclisme, l’athlétisme, les sports collectifs... j’ai tout testé. En club, j’ai joué au rugby de 4 à 18 ans, et pour améliorer mes plaquages, je me suis mis à la lutte. J’ai commencé la pratique de la lutte très jeune également, au Club des Lutteurs Montalbanais, avec Aline et Patrick Sabatié qui m’accompagnent depuis le début et que je tiens particulièrement à remercier. C’est grâce à la lutte, afin de rester dans la catégorie de poids la plus basse, que je me suis mis à courir, et je n’ai pas arrêté depuis !

  • Quels sont tes projets pour 2023 ?

Je m’entraîne dur avec mon coach Thierry Pagliai pour participer aux championnats de France à Albi, en mai, qui proposent un combo 24 heures + 100 km. C’est une course qui se déroule sur un circuit court de 1,5 km dans le même temps et les même conditions qu’un 24 heures. Je compte sur les encouragements de ma famille et de mes amis pour me surpasser. Je rêve de remporter cette course, cela me permettrait de me qualifier pour la Coupe du monde, et d’y aller avec le maillot bleu de l’équipe de France.

 

  • En dehors de tes exploits sportifs, tu travailles dans le commerce du vin, c’est ça ?

J’ai fait des études dans le vin (Master Commerce International). À présent je suis commercial dans les fruits et légumes à Caussade, et je vends du vin aussi. Le vin et le sport, on pourrait croire que cela ne va pas ensemble, mais dans le Tarn-et-Garonne, nous savons apprécier les bons produits.

  • Tu apparais très attaché à notre département.

On est ici chez mes grands-parents qui sont agriculteurs, mon oncle est agriculteur également, ma mère travaille dans ce milieu et moi aussi. Ils ont su me transmettre un attachement fort. Nous avons un beau département, riche de plusieurs cultures et j’en suis fier.

  • Tu disais tout à l’heure que tu souhaites être agriculteur un jour ?

Oui, c’est mon rêve. Quand on a baigné dedans depuis tout petit, forcément, c’est quelque chose qui prend aux tripes, c’est un métier qui est dur, mais c’est pour moi le plus beau métier qui soit.

Gabriel Noutary pose devant l'objectif
Gabriel en famille avec ses grands-parents et sa compagne
Gabriel Noutary qui pose dans les pommiers familiaux